11.1.09

5 juillet, de Putre au Parinacota. Parc national Lauca, Chili

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C'est le plus beau paysage qu'il m'ait été donné de voir, les Andes et ses sommets enneigés qui côtoient les six milles mètres, les majestueux volcans qu'il faut plusieurs jours pour escalader et cette végétation douce, la paja brava, grosses touffes d'herbes éparses d'un vert tendre que viennent brouter vigognes et alapcas. Mais comment savourer le plus beau paysage du monde avec la puña, le mal des altitudes, la nausée et le vertige? Rite d'initiation à la montagne, qui a son exigence et son temps, il faut laisser son corps s'habituer au peu d'oxygène.
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Heureusement dans le magnifique Parc National Lauca, j'ai réussi à me raccrocher à un petit groupe de voyageurs européens. A plus de 4500 mètres, mes yeux s'émerveillent mais mon corps plaide le repos, je mâche de la coca pour faire passer le mal de tête. Avec la Donkey Team, Rubens l'allemand, Nicolas le Belge et Danny l'anglais, nous passons la nuit au pied du volcan Parinacota, dans le refuge Quimsachata Ajata.

Notre hôtesse aymara nous apporte infusions de coca et charqui ou viande séchée (vu l'apparence du charqui comme un vieux chiffon rabougri, j'ai donné ma viande aux chiens, quelle honte) et l'on échange mots d'anglais et d'aymara, du silence aussi. La vie sur les hauts plateaux de l'Altiplano s'écoule doucement, notre hôtesse file la laine d'alpaca et tricote des pulls, chaque jour répète les mêmes gestes, le quotidien défile identique à lui-même. En partant pour la Bolivie, nous lui laissons dans son grand cahier blanc et vide pour les touristes les simples mot qu'elle nous a appris en aymara: Pachi. Merci.
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